Philosophie du ministère

Philosophie du ministère

Vous trouverez ci-dessous notre philosophie du ministère

Introduction

Le but d’une philosophie  du ministère est de tracer les grandes lignes qui permettent à une congrégation de s’identifier et de déterminer ses sphères de concentration de même que son approche ministérielle.

Nous voulons, en tant que communauté, être des disciples qui font d’autres disciples:

« Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit ». Matthieu 28: 18-20

Nous croyons que les responsables (surveillants) de l’église sont appelés, selon les termes mêmes d’Éphésiens 4: 11-15, à « préparer » ou « équiper » les croyants pour le service chrétien:

« Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, mais que professant la vérité dans l’amour, nous croissions à tous égard en celui qui est le Chef, Christ ».

Notre concentration ministérielle (ou sphères d’activité) est quadruple: ADORATION, COMMUNION FRATERNELLE, ÉVANGÉLISATION et FORMATION. Nous croyons que l’église est un corps de personnes en relation avec la tête, c’est-à-dire Christ, et aussi en relation les uns avec les autres; nous croyons également que les membres de ce même corps, en plus de s’entraider mutuellement, ont la responsabilité d’apporter l’évangile de Jésus-Christ au monde. Il nous apparaît que dans l’accomplissement de cette double tâche (entraide fraternelle et évangélisation), le corps a besoin de découvrir et d’opérer les dons reçus du Seigneur. Cependant, une communion fraternelle véritable, une évangélisation efficace de même qu’une formation adéquate ne peuvent s’ériger que sur l’indispensable fondement de l’adoration.

Adoration

« Rendez à l’Éternel gloire et honneur! Rendez à l’Éternel gloire pour son nom! Apportez des offrandes et venez en sa présence, prosternez-vous devant l’Éternel avec de saints ornements! ». 1 Chroniques 16: 29

« Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité ». Jean 4: 24

« Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable ». Romains 12: 1

Puisque le but ultime de l’homme est de glorifier et d’adorer l’Éternel Dieu, il va sans dire que la première tâche de l’église est de développer l’adoration; de cette dernière découleront une ecclésiologie de communion véritable et une évangélisation efficace.

Tout le vécu du croyant devrait être une adoration de son Créateur et Sauveur. Chaque aspect de la vie du chrétien est un véhicule de gloire à l’Éternel, son Dieu: « Vivre, c’est adorer Dieu; adorer Dieu, c’est vivre ». Lorsque nous vivons conscients de la présence de Dieu, c’est-à-dire avec la conviction que notre vie, notre mouvement, notre souffle et notre être dépendent tout entiers de sa seule grâce, l’adoration, les actions de grâce, la louange, l’amour et la consécration jalonnent notre chemin de pèlerin.

Ainsi, le culte d’adoration n’est rien d’autre que l’expression publique et collective de ce qui est continuellement présent dans la vie du croyant. C’est donc dire que le chrétien adore Dieu au travail, à la maison, à l’école, dans son milieu social, quels que soient son champs et type d’activité. Dans notre philosophie du ministère, nous aborderons principalement la question de l’adoration dans le culte.

L’attitude d’adoration peut être suggérée par des éléments physiques comme l’architecture d’un bâtiment, les rites religieux, les vêtements sacrés ou le faste; mais ces éléments en eux-mêmes ne sont pas l’adoration.

D’autres éléments peuvent encore influencer votre attitude d’adoration; ainsi, les ordonnances (baptême et repas du Seigneur), les cérémonies funèbres ou nuptiales sont susceptibles de nous inciter à la réflexion, mais ils ne sont pas l’adoration.

Soulignons encore que le chant, la danse sacrée, la louange, la levée ou le fait de taper des mains, la confession des péchés, la lecture publique des Écritures, la prédication et les prières sont d’autres véhicules d’adoration, mais il ne sont pas non plus l’adoration. L’adoration peut, en effet, avoir lieu en leur absence et leur présence ne garantit d’aucune façon la qualité de l’adoration.

L’adoration, par définition, se veut une relation ou une communion entre Dieu et l’homme. Aucune adoration n’est possible jusqu’à ce que l’Esprit de Dieu et l’esprit de l’homme ne se soient rencontrés. L’adoration n’est rien d’autre que la réponse d’une personne à l’invitation de l’Esprit de Dieu; c’est donc une activité spirituelle dont la manifestation est multifacettique.

L’adoration a véritablement lieu lorsque le cœur de l’homme déborde d’amour, de reconnaissance et de louanges envers ce Dieu qui lui témoigne grâce, amour et miséricorde.

Puisque l’adoration est la rencontre de l’Esprit de Dieu avec celui de l’homme, notre culte sera donc essentiellement une création du Saint-Esprit. C’est ainsi que toute manifestation au sein du culte devrait être le reflet de la présence en plénitude du Saint-Esprit. Nos cultes spirituels devraient être caractérisés par:

1. CÉLÉBRATION: Nous célébrons le Seigneur, nous réjouissant de sa bonté, son pardon, sa fidélité, sa miséricorde et son amour

2. PARTICIPATION: La congrégation toute entière est invitée à participer (jamais assister) au culte à travers les chants, les prières, les témoignages et les partages, la lecture de l’Écriture ou en jouant d’un instrument de musique.

3. SPONTANÉITÉ: Même si nos cultes ont une certaine structure, il y a toujours place pour un mouvement de l’Esprit de Dieu qui pourrait aller au-delà de notre liturgie.

4. INNOVATION: Nous sommes toujours ouverts aux choses nouvelles que le Seigneur voudrait bien nous enseigner pour améliorer notre culte.

5. ENTHOUSIASME: Étymologiquement, le mot signifie « transport divin » ou « Dieu en moi ». Il va sans dire que tous les éléments de notre culte devraient être empreints d’enthousiasme, quelles que puissent être les circonstances.

Communion fraternelle

« Car, comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps, ainsi en est-il de Christ. Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit.(…) Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui ». 1 Corinthiens 12: 12-14, 26-27

L’Église est donc un corps avant d’être « des parties individuelles ». L’Église est faite de « parties » ou de personnes en relations les unes avec les autres. Chaque chrétien, par définition, expérimente une relation vivante et dynamique avec Christ, la tête du corps, de même qu’avec chacune des autres composantes du corps (membres). Comme aucune partie du corps humain ne peut exister sans le corps, ainsi aucun membre de l’Église ne peut survivre sainement sans être relié et attaché au corps.

Une église préparée ou « équipée », c’est un corps où les membres entretiennent une relation vivante et dynamique entre eux, partageant joies et peines, priant les uns pour les autres, s’encourageant et s’exhortant mutuellement. Plus les membres opèrent dans un but commun, dans le respect et l’amour, plus le monde sera touché.

« À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres ». Jean 13: 35

On peut apprécier l’unité et l’amour qui caractérisaient les chrétiens de l’Église Primitive par l’emploi du mot grec « homothumadon » qui signifie « d’un accord commun », « d’une même pensée », « d’un même sentiment », « d’un même cœur ». Ce mot revient à onze reprises dans le Nouveau Testament dont dix fois dans le livre des Actes. Pour bien nous acquitter de notre mission de faire des disciples, il nous faut former un corps uni dans l’amour; conséquemment, l’une des tâches de l’église locale est de rechercher les moyens et les façons de bâtir cette unité et cette communion.

L’église a donc le  devoir et le but de fournir une structure susceptible de favoriser l’expression, la croissance et le développement de ces relations. Cette structure peut s’articuler sur les piliers suivants:

1. LE CULTE DOMINICAL: Historiquement, l’Église de Jésus-Christ se rencontre généralement le premier jour de la semaine pour célébrer la résurrection du Seigneur par des chants, des prières, des actions de grâce, des prédications, de même que par la participation aux ordonnances. La célébration peut ne réunir que quelques personnes présentes, mais de façon générale, c’est la communauté entière qui se réunit. En raison du nombre, lorsque la membriété de l’église a atteint un stage quantitatif important, le culte devient plus impersonnel. Le but du rassemblement est la célébration et la dimension du regroupement n’est limitée que par l’espace disponible.

2. DÉCENTRALISATION DE LA STRUCTURE: Les structures visant à promouvoir la communion fraternelle sont à moindre échelle que  la célébration et gravitent autour de l’accomplissement d’une tâche. La communion fraternelle ou « koinonia » s’amorce alors que les parties d’un corps apprennent à travailler ensemble dans l’accomplissement d’un but spécifique. Il peut s’agir de la mise sur pied d’une école « chrétienne », d’une garderie, d’un centre pro-vie, d’un groupe genre « scouts », etc…

3. RENCONTRES DANS LES FOYERS: Très souvent, pour stimuler les relations entre les chrétiens d’une même assemblée, on organise des rencontres dites « cellules de prière » ou « études bibliques de maison ». Ce genre de rencontre devient particulièrement impératif dans les églises visant la grandeur plutôt que la multiplication. Quoi qu’il en soit, on ne saurait trop encourager les croyants à se visiter mutuellement et à partager ensemble sur tous les aspects de la vie chrétienne. Pour ce faire, repas, voyages, pique-niques, sorties, etc… représentent de bonnes opportunités d’exercer le ministère les uns envers les autres. Le but est de former une communauté.

Évangélisation

« Allez, prêchez, et dites: Le royaume des cieux est proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement ». Matthieu 10: 7-8

L’Église a reçu le Salut afin de le partager avec les autres, de donner comme il lui a été donné. Les raisons de son existence se résument à « donner ». L’Église, par définition, est un corps qui va autant vers le monde que vers ses propres membres. Elle est encouragée dans cette voie par le Seigneur: « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ». Actes 20: 35  C’est même un commandement:

« Jésus, s’étant approché, leur parla ainsi: Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit ». Matthieu 28: 18-20

Depuis la création, l’homme a toujours eu la responsabilité de se reproduire.

« Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre et l’assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. » Genèse 1: 28


Jésus, dans son activité, a tout aussi bien remplit le « mandat culturel » (Genèse 1: 28) que le « mandat évangélique » (Matthieu 28: 18-20).

« Jésus parcourait la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple ». Matthieu 4: 23


Cette facette du ministère du Seigneur est devenue le modèle d’activité de l’Église. Cette dernière annonce (prêche) le royaume de Dieu; le monde appartient à ce même Dieu et nous sommes ses « intendants » (administrateurs). Tous les hommes doivent se soumettre à son autorité, car Il est notre Salut et notre Rédemption.

L’Église se doit de prêcher le Royaume de Dieu, ses règles et ses exigences. L’Église doit encore opérer son ministère de guérison (spirituel et physique), démontrant et propageant de la sorte la réalité du Salut accompli par le Seigneur Jésus-Christ.

C’est la tâche de l’église « d’équiper » ou de préparer ses membres à répandre en tous lieux la bonne nouvelle du Royaume. L’église prêche et enseigne l’évangile du Royaume à ses membres, panse leurs blessures et les guérit par les vertus du Saint-Esprit afin que ces derniers, à leur tour, prêchent, enseignent et guérissent ceux du dehors. L’église n’est bien préparée que dans la mesure où elle peut atteindre ceux du dehors avec l’évangile.

Formation

La tâche confiée à l’église de faire des disciples et « d’équiper » exige une formation. Le peuple de Dieu a besoin de connaître les outils à sa disposition et de se familiariser avec son usage.

Le but du chrétien, selon Éphésiens 4: 13, est d’atteindre « l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ »; Dieu nous a , en effet, prédestinés à « être semblables à l’image de son Fils ». Romains 8: 29  Ainsi, la formation dispensée par l’église à ses membres vise à développer le caractère, les valeurs, les attitudes et les motifs de Jésus dans chaque vie. Pour le chrétien, le service ou ministère consiste à faire ce que Jésus a fait alors qu’il était sur terre (comprendre l’imitation de Jésus comme serviteur souffrant et non son œuvre rédemptrice). C’est sans doute ce que l’apôtre Paul avait à l’esprit lorsqu’il exhorte les croyants à « devenir les imitateurs de Dieu ». Éphésiens 5: 1  La tâche de préparer ou « d’équiper » les saints pour le service signifie: donner au corps une connaissance de Dieu, des outils et une dynamique relationnelle afin de fonctionner efficacement comme véhicule de « Salut » dans le monde aussi bien que dans l’Église. Plus l’église opère de cette façon, plus elle ressemble à Christ.

BUT DU MINISTÈRE D’ENSEIGNEMENT:

1. Fournir à chaque membre de la communauté (congrégation) l’opportunité de recevoir une formation adéquate dans les six principales sphères de service, définies comme suit: Pastorat (ancien), Diaconat, Adoration (musique, etc…), Évangélisation, Éducation, Finances.

2. Dispenser des cours  spécifiques, des séminaires et des conférences de sorte que les différents dons et ministères puissent se développer harmonieusement. Aider chaque membre à découvrir son ou ses dons.

3. Offrir des cours d’initiation ou d’introduction aux nouveaux convertis et nouveaux-venus dans l’assemblée.

Principes ecclésiastiques

1. De l’église locale: Nous croyons que l’église locale, constituée selon la Parole de Dieu, est une assemblée de croyants complètement autonome, gérant ses propres affaires sous la seule  autorité du Seigneur Jésus-Christ. Nous voyons, dans l’église locale terrestre, l’image réduite et imparfaite de la communauté céleste qui, dès les noces de l’Agneau, rassemblera en un seul corps les rachetés de tous les temps.

Nous croyons que, conformément à la pratique apostolique, il est indispensable que tous ceux qui composent une église locale aient accepté le message évangélique, qu’ils aient manifesté leur régénération par une conduite chrétienne et qu’ils aient rendu témoignage de leur foi en étant symboliquement ensevelis par le baptême.

Le rattachement à l’église locale crée, entre le nouveau baptisé et les membres de celle-ci, une union impliquant des obligations réciproques formelles. En proclamant, par le baptême, sa foi aux vérités évangéliques, le candidat s’engage à les pratiquer en pleine harmonie avec l’église.

Les membres de l’église locale doivent consacrer à l’intérêt général de celle-ci les dons et les privilèges qu’ils ont reçu de Dieu.

L’admission des nouveaux membres est prononcée par l’assemblée locale. Celle des candidats sortant d’un autre groupement de croyants régulièrement baptisés, comporte la présentation d’une lettre de recommandation de celui-ci.

Nous croyons que l’église locale, colonne et appui de la vérité dans le milieu où se réalise sa vocation, a pour mission d’accomplir par le témoignage, par l’enseignement et par le service en commun, toutes les tâches que le Seigneur a laissées à la charge des collectivités chrétiennes. À elle, incombe la responsabilité d’annoncer l’Évangile, de maintenir la saine doctrine, d’assurer la célébration des ordonnances, d’établir et de réaliser son programme d’action, de reconnaître les ministères et d’exercer la discipline.

2. Des ministères: Nous reconnaissons les deux principaux offices néo-testamentaires, à savoir les anciens et les diacres. L’Écriture, quoique n’établissant aucune distinction de rang ou d’autorité entre les titres d’évêques (surveillants), pasteurs et anciens, semble cependant distinguer ceux qui se consacrent à l’enseignement de ceux qui dirigent:

« Que les anciens qui dirigent bien soient jugés dignes d’un double honneur, surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l’enseignement ». 1 Timothée 5: 17

Pour apprécier cette nuance, nous appellerons les premiers « pasteurs » et les seconds « anciens ». Les pasteurs ou anciens sont particulièrement chargés de veiller à l’enseignement et à la prospérité spirituelle de l’église locale. D’une manière générale, ils ont pour mission de présider les cultes et autres manifestations publiques et délibérations de l’église locale dont il leur incombe d’assurer l’exécution. Ne dominant jamais sur l’église de Dieu, ils doivent se rendre eux-mêmes les modèles du troupeau, en veillant sur les âmes comme devant en rendre compte.

Les diacres ont pour tâche d’assister les pasteurs et anciens dans leur ministère, en se chargeant spécialement de tout ce qui se rapporte aux questions matérielles.

D’autres officiers ou responsables de département peuvent encore venir s’ajouter.

Nous croyons que tous ceux qui exercent officiellement un ministère dans l’église locale, doivent y avoir été appelés par celle-ci, après constatation qu’ils possèdent les qualifications requises par la Parole de Dieu pour leur charge, dont ils ont le devoir de s’acquitter dans un esprit de désintéressement, de sagesse et d’amour.

Relativement à leurs attributions et à leur conduite individuelle, les membres chargés d’un ministère sont, de même que tous les autres membres, soumis au contrôle et à la discipline de l’église locale, qui détermine souverainement la charge particulière de chacun.

C’est le privilège et le devoir des membres de l’église de soutenir ses serviteurs, de les seconder dans leur ministère, et d’avoir pour eux amour et déférence, à cause de l’oeuvre qu’ils accomplissent.

3. De la discipline: Nous croyons que l’église locale a, conformément à l’enseignement évangélique, le pouvoir d’exclure de son sein, après les avoir solennellement avertis, tous ceux de ses membres dont la profession de piété est démentie par leur conduite, qui abandonnent sans motif valable les assemblées, ou qui repoussent les exhortations fraternelles qui leur sont adressées.

Le membre ainsi exclu et privé de ses droits et privilèges dans l’église, doit cependant continuer de bénéficier de la bienveillance et de la sollicitude spirituelle de ceux qui ont la douleur de se séparer de lui. Il peut d’ailleurs, sur sa demande, être réadmis dans l’église locale, si son témoignage et sa conduite démontrent un désir sincère de restauration.

L’alliance (l’engagement des membres)

« Ils prirent l’engagement (ils entrèrent dans l’alliance) de chercher l’Éternel, le Dieu de leurs pères, de tout leur coeur et de toute leur âme ». 2 Chroniques 15: 12

« Le roi se tenait sur l’estrade, et il traita alliance devant l’Éternel, s’engageant à suivre l’Éternel, et à observer ses ordonnances, ses préceptes et ses lois, de tout son cœur et de toute son âme, afin de mettre en pratique les paroles de cette alliance, écrites dans ce livre ». 2 Rois 23: 3

Ayant été conduits par l’Esprit de Dieu, à recevoir Jésus-Christ comme Sauveur, et sur la profession de notre foi, ayant été baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, nous entrons maintenant solennellement et joyeusement, en la présence de Dieu, des anges et de cette assemblée, en alliance l’un avec l’autre pour ne former qu’un seul corps en Christ.

C’est pourquoi nous nous engageons, avec le secours de l’Esprit-Saint, à abandonner les sentiers du péché et à marcher dans la justice tous les jours de notre vie.

Dans ce but, nous nous  engageons à œuvrer ensemble à la prospérité de cette église et à son développement spirituel; à maintenir son culte, sa discipline, ses ordonnances et ses doctrines; à contribuer joyeusement et régulièrement au maintien du ministère évangélique, aux dépenses inhérentes à la bonne marche de l’église, au soutien des pauvres et à la propagation de l’Évangile dans le monde.

Nous nous engageons à développer et à maintenir un culte personnel et familial, une vie de prière intense, à instruire nos enfants selon les principes de la Parole de Dieu, à rechercher le salut des autres et à marcher d’une manière exemplaire devant les hommes.

Nous nous engageons, de plus, à marcher dans l’amour fraternel, avertissant les frères qui s’égarent et recevant leurs avertissements avec douceur et affection chrétienne; à nous souvenir les uns des autres dans nos prières et a nous entraider dans les difficultés.